À propos



 À propos du Pikecanthrope

Le Pikecanthrope est une espèce auto-découverte il y a peu et qui se comporte de manière improbable. Toujours imprévisible, n’hésitant pas à se contredire, à fulminer, à se réjouir, à encenser, à condamner, à aimer ce qu'il rejetait trente secondes auparavant ou l'inverse, il n'est manifestement pas sur les rails du train-train propre à cette société aseptisée qu'il regarde avec humour toujours mais effroi parfois ou colère quand il désespère.

Prêt à bondir vers son starting-blogue planté dans un coin de sa caverne où il passe de longues heures solitaires, il se pique de dire ce qu'il pense uniquement quand il n'efface pas tout d'un clavier rageur pour satisfaire l'irrépressible envie d'aller faire la sieste ; aussi fait-il de nombreux faux départs, ou s'étale-t-il piteusement laissant croire en son dédain des questions immensément capitales que la vie pose et dont on attend de lui des réponses. Mais comme les rires (on rit toujours quand quelqu'un chute) et comme les applaudissements (on applaudit toujours pour imiter les autres) lui sont totalement indifférents, il se relève pour mieux recommencer.

On le croit absurde. Il l'est (i.e. par rapport à ceux qui croient ne pas l'être).
On le croit dilettante. Il l'est. À s'en glorifier.
On le croit obstiné. Il l'est. À ne rien faire.
On le croit solipsiste. Il l'est. Assurément.
On le croit savant. Il l'est. De son ignorance.
On le croit ignorant. Il l'est. Du peu qu'il croit savoir.
On le croit stoïque. Il l'est. Comme un poteau indicateur devant celui qui ne prend pas la direction qu'il indique.
On le croit libre. Il l'est. Comme celui qui s'entête à ne pas suivre la direction qu'impose le poteau indicateur précédent.

Il est tout ce que l'on croit, bien qu'il ne croit en rien. Pas même en l'écologie. C'est vous dire !
Enfin, l'officielle. Celle qui mène au désastre. Celle devant laquelle tout le monde se prosterne.  Parce que la nature, à la différence de ceux qui en parlent, elle s'étend devant lui dès qu'il sort de sa caverne ; il la voit, la respire, la caresse.

L'étude du Pikecanthrope, n’étant qu’ébauchée, se doit d’être poursuivie. De nombreuses zones d'ombre subsistant quant à sa relation avec son époque.

Puissent ces monologues, excessivement aléatoires, apporter une lueur d'espoir au vaillant chercheur, prenant un peu du temps que sa vie trépidante lui accorde, pour mieux l’éblouir.

Et vous, lecteurs qu’il admire et encourage à l’assiduité, les lire avec la patience qui caractérisa Champollion face à la pierre de Rosette.

Commentaires