FEMINISATION OU FEMELLISATION?

Ce soir je n'ai nulle envie de regarder vers l'actualité. Je préfère me pencher vers la femme, cet être unique et mystérieux, qui m'attire et m'intrigue.


Je sais déjà que je vais me faire quelques ennemies, à tout le moins me faire vilipender par les féministes irréductibles, le terme femellisation étant un néologisme barbare de mon cru, à dessein.


Qu'importe, j'assume et je réponds à vos critiques que je sens acerbes avant qu'elles me parviennent.


Je ne suis pas machiste. Je ne suis pas rétrograde. Je ne suis aucunement contre toute évolution. J'aime la femme, j'ai l'outrecuidance de penser qu'elle le ressent, je la respecte, l'admire et la juge plus sage que nous, plus forte. Différente en un mot.


Cela étant je trouve stupide, ridicule et carrément imbécile de vouloir tout féminiser (femelliser), jusqu'aux mots qui sont de sens masculin, au nom de l'égalitarisme et de la différenciation (ce qui en soi est pour le moins antinomique ou paradoxal!).


Vous êtes femmes, certes, mais il y a des métiers que vous exercez, et plutôt bien, qui sont de genre masculin et qu'il n'est nul besoin de vouloir féminiser pour vous affirmer.


Partout je lis ces barbarismes affreux que sont "la procureure", "la défenseure", "la professeure", "la proviseure", j'en passe et des "meilleures" ce dernier étant soit adjectif masculin ou féminin, soit employé comme substantif masculin.


Mon propos n'est pas de faire un cours d'orthographe ou d'étymologie, mais de dénoncer des absurdités récurrentes commises, au nom de la féminité, par des hypertrophiées du bulbe.


Nulle part je n'ai lu "un sage-femme", "son majesté", "un ménager"... comme on ne dira pas d'un homme acariâtre "un mégère".


Bref! Comment appeler une femme médecin? Une médecine? Une femme docteur (en médecine, en droit, en lettres...)? Une doctoresse (utilisée en médecine, cette appellation est familière et jamais employée quand vous lui dites bonjour si votre médecin est une femme)? Une femme agent (de police, de change...)? Une agente? Une femme pilote? Une pilotesse, une piloteuse ou une pilotrice? Une femme ministre? La ministre dans sa ministère? C'est grotesque.


Allons, ne sombrez pas dans le ridicule. Une femme qui écrit est, que vous le vouliez ou non, un écrivain, si elle a du style. Il y a également des écrivailleurs  ou des écrivailleuses, des écrivassiers ou des écrivassières, et ce sont tous des écrivaillons.


Quant à moi, je suis une espèce d'homme, une personne, une énigme, une superbe machine, une structure de chair et d'os, une mécanique, une brute en fonte brute, ce que vous voulez de féminin et qui ne se battra pas pour les masculiniser.


Il y a des substantifs qui sont masculins ou féminins, d'autres des deux genres selon leur étymologie ou leur acception, et il faudrait mesdames que vous fissiez preuve d'un peu plus d'imagination ou de culture pour en créer de nouveaux, de vrais, de réels sans vous contenter d'ajouter un "e" dérisoire pour avoir le sentiment d'exister au féminin.




Nota: Dans quelques unes de mes notes j'ai indiqué l'excellent ouvrage "Les prêcheurs de l'apocalypse". Je prie l'auteur de bien vouloir me pardonner une inversion inattentive du "S" dans son nom. Il s'agit de Jean de KERVASDOUE.

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