La tempête.





Parcourant les nouvelles, entre le décès de cette jeune italienne dans le coma depuis dix-sept ans et pour laquelle l'Italie se déchire, alors que de mon point de vue sa disparition est juste et met un terme à cette non-vie —morte, elle l'était depuis longtemps— et à cet acharnement qu'au nom d'une morale sujette à caution certains s'octroient, entre également les manifestations des enseignants-chercheurs dont on se demande si, échafaudant leur disparition, on ne souhaite pas que la France, déjà bien pâle, ne devienne pas un désert scientifique, entre tous ces événements d'une importance autrement considérable que nos mesquines préoccupations quotidiennes, une page a retenu mon attention, preuve s'il en était besoin que décidément nous mettons en exergue le dérisoire et surtout que nous nous attachons à une existence dont nous voulons absolument qu'elle soit sans rides. La tempête! Ou du moins ce que les désuets osent nommer ainsi, s'épouvantant de ce qu'autrefois nous contemplions, sans doute avec crainte mais certainement avec plus de raison qu'aujourd'hui. Sans conteste avec plus de sérénité.
Ils ne redoutent pas le ridicule les apeurés qui ont filmé cette brise marine, et moins encore ceux qui les diffusent, titrant pompeusement "Voir les vidéos de la tempête"!
J'ai vu, et pour sourire un peu je vous en propose deux parmi les plus effrayantes. Si c'est ça ce qu'ils appellent une tempête, je me dis que les temps ont bien changé et qu'Eole s'essouffle.

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