Athéna en blouse blanche

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Capture d'image ; adresse de la vidéo: https://twitter.com/Conflits_FR/status/1272942789001691139?s=20


     
     Caparaçonnés comme des pangolins, on admire sur la courte vidéo diffusée sur Twitter les sbires casqués, armés, avec sur le dos un écriteau sur lequel est inscrit en lettres aussi majuscules que leur attitude est minable le mot « police ». 
     Cette armée interpelle une femme, avec autant de délicatesse la belle Hélène que Ménélas, son époux, voulait tuer pour l’avoir abandonné ; celle de nos policiers les ayant copieusement insultés quelques minutes auparavant en leur balançant des pavés aussi gros que les cailloux du Petit Poucet. 
     L'un des pangolins, malgré casque, bouclier et cuirasse, aurait été touché puis opportunément blessé par un projectile contre lequel il ne put rien, hormis la satisfaction de déposer une plainte. 
     Qu'on ne se méprenne pas, je ne cautionne en rien l’imitation d'une Athéna en blouse blanche assommant son frère Arès d'un jet de pierre lors du siège de Troie. En revanche je désapprouve la réaction disproportionnée de ceux qu’on dénommait autrefois les gardiens de la paix. 
     Et notamment celle de ceux unis dans une sainte sarabande autour de la victime tirée par les cheveux et dont ils tentent vainement, par des mouvements qui s’apparentent à ceux d'un menuet hippopotamesque, d'en masquer la violence et surtout cacher à l’œil des caméras qui tourbillonnent autour d’eux l’attitude infâme de leurs deux collègues dont on se dit qu'elle aurait pu dégénérer si un troisième comparse n'était venu les calmer. 
     Si ces flics avaient la conscience tranquille, ils agiraient en toute transparence, sans vouloir se dérober à la vue, se soustraire à tout jugement, ce qui les rend obligatoirement suspects, et partant, mésestimables.
     Il ne faut donc pas s'étonner si, par épisode, le peuple crache sur sa police.

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