Covid et réchauffement

 

 

 

   La Covid et le réchauffement climatique ! Le couple infernal ! Voilà la nouvelle antienne serinée par les hiérarques de l’écologie. Font feu de tout bois, les bougres ! 
    Toutefois, je n’ai pas bien compris où ils voulaient en venir. Peut-être à ceci : puisqu’on a su, pour lutter contre le coronavirus, se confiner et cesser de consommer, on peut faire la même chose pour lutter contre le changement climatique. Ce qui nous promet de réjouissantes catastrophes économiques et humaines. 
 
    Pour nous en convaincre, rien de tel qu’un gloubi-boulga indigeste proféré par deux jeunes thuriféraires de la nouvelle religion, celle du climat. Des affirmations à la pelle sans l’once d’une preuve scientifique. Leur seule caution est celle d’un biologiste qui répète le credo des écologistes. Rien ! Pour exemple l’affirmation selon laquelle l’invasion du moustique tigre dans nos contrées serait due au réchauffement de la planète. Ce moustique fut importé début des années 2000 d’Asie, via l’Italie. Le tigre prolifère grâce aux eaux stagnantes, en priorité urbaines alors que d’autres espèces préfèrent les marais. Pourvu que l’eau, douce ou saumâtre, stagne dans une gamelle, une dalle, un récipient, une flaque, soit chauffée à 25°C par le soleil, les femelles pondent. Le diptère batifole entre 18°C et 30°C. C’est pourquoi il est guilleret partout, sauf en Islande et en Antarctique. Dans les années soixante la région de Narbonne était envahie par des escadrilles de moustiques. Au XVIIe siècle, le paludisme, transmis par les moustiques du genre Anophèles, ravageait la vallée de Chevreuse et notamment les religieuses de l’Abbaye de Port-Royal des Champs, pas très loin de celle pour les hommes des Vaux de Cernay (lieu transformé en hôtel que je vous recommande). On en vint à bout grâce à l’assainissement des marécages alentours (d’où le nom de malaria pour la maladie). En revanche, l’interdiction du DDT, voulu par les groupuscules écologistes, a provoqué la résurgence du paludisme en Afrique (notamment au Mali actuellement) alors qu’il était en voie d’éradication. 
   Le moustique tigre ne propage pas le paludisme. À noter que les maladies dont il est le vecteur, chikungunya, dengue ou zika, ne sont présentes, à l’heure actuelle, dans l’hexagone que sur des porteurs infectés ailleurs et ramenées en France. Non par le fauve hexagonal. Exactement de la même manière que pour les rares cas de paludisme diagnostiqués ici. Seules les femelles – de jour pour le tigre, à la différence d’autres espèces qui s’activent en soirée – sont aptes au bombardement en piqué à 2,5 km/h, ne se contaminant elles-mêmes de ces virus qu’en ayant auparavant chargé la bombe sur une personne déjà infectée (le mystère de la poule et de l’œuf qui perdure). Donc, s’il est certain qu’un risque existe (comme le feu qui brûle ou l’électricité qui chatouille), il n’est pas plus important que celui de voir nos maringouins locaux diffuser à nouveau le paludisme. Mais ça peut venir, bien sûr, sans pour autant incriminer le climat. Pour le moment les piqûres de moustiques, tigre ou autres, restent bénignes, au contraire de ce qu’affirment les deux cousins radiophoniques. Il suffit de désinfecter soigneusement et vigoureusement le cratère dès que le minage a eu lieu. S’en suivra peut-être un bourgeonnement rougeâtre, plus ou moins important selon que l’on est allergique ou non, dont la démangeaison disparaîtra rapidement. Désagréable certes, d’où l’irrépressible envie d’écraser ces kamikazes – malgré l’avis différent, parce qu’il y distingue une mère nourrissant à la façon des vampires ses petits, d’Aymeric Caron risible vegan. 
   Non la planète ne va pas mal malgré ces moustiques. C’est une vue de l’esprit que de l’affirmer. La nature ne connaît pas l’équilibre. Elle évolue sans cesse. Si une forêt brûle, elle repoussera. La sécheresse suit les inondations, et inversement. Les glaces fondent en été et se régénèrent en hiver, même si le Groenland fut à une époque couvert de noisetiers, de vignes et de magnolias. Les temples du Cambodge sont digérés par la forêt. Les côtes ici sont érodées et là s’ensablent. Si les océans montent, ils baisseront plus tard. Le pétrole qui nappe accidentellement la mer sera assimilé. Même le plastique disparaîtra. Les volcans éjaculent puis se calment. Bref, nous n’y pouvons rien et si un jour une autoroute est abandonnée, soyez certains qu’elle disparaîtra sous la poussée des plantes. Quant à l’air que nous respirons il est composé d’oxygène à 21 %, d’azote à 78 % et de divers gaz à 1 % dont le CO2 pour 0,004 %. Le temps n’existe pas pour la nature. Nous sommes impatients, pas elle. 
   Pour contredire les sottises débitées sur le coronavirus, il est désormais admis qu’une des espèces de chauve-souris en est à l’origine puis l’a transmis au pangolin qui le refila à l’homme. Juste avant lui, un autre coronavirus fut transmis via la civette infectée par une autre chauve-souris. On sait de plus que toutes les chauve-souris hébergent quantité de virus (ébola, rage…) et que deux espèces hébergent plus spécifiquement 46 % des coronavirus. Et ils sont nombreux car leur famille est immense ; virus à tropisme multiple (respiratoire, entérique, neurologique et hépatique) classés en trois groupes, celui qui nous affecte actuellement n’appartenant à aucun d’entre eux. Ils peuvent infecter tous les vertébrés et quelques uns l’homme. 
   Beaucoup de pandémies dévalent de l’Asie (celle de la variole dite majeure par exemple vient de là-bas, les mineures venant d’Amérique du sud et d’Afrique) et plus spécifiquement de la Chine pour les virus respiratoires à cause de pratiques culinaires et sociétales ancestrales. La grippe de 1919 avec ses cinquante millions de morts, dite à tort espagnole, vient de là. Les épidémies de 1957 et les autres qui ont suivi, dont celle de 1968, faisant des millions de victimes dans le monde sont venues de Chine. C’est faire preuve d’opportunisme et de mensonge que d’incriminer le changement climatique. De tout temps — et même sous nos contrées — les hommes ont vécu dans la proximité des animaux, qu’ils soient domestiques, de basse-cour, d’étable ou sauvages. Ce n’est pas une hypothétique déforestation qui déversa les pangolins sur les étals chinois et dans les bols des affamés. Pas plus que les singes africains dégustés en grillades, sources du VIH. En Australie, où l’on incite la population à manger du kangourou afin d’enrayer sa prolifération qui devient nuisible, à la grande joie des écologistes qui y voient un sauvetage planétaire par diminution de CO2, on oublie de préciser le danger couru par les gourmets, infestés que sont ces marsupiaux prolifiques par E. Coli, Salmonella ou Toxoplasma. En revanche l’absence de touristes en Thaïlande pendant le confinement fit se battre des nuées de singes qui n’étaient plus nourris. Est-ce que l’un d’entre eux propagea auparavant une quelconque maladie en s’approchant de ces touristes extasiés ? Peut-être, mais nul ne s’en souciait. Si l’habitat naturel d’une espèce est détruit, soit cette espèce migre vers une autre contrée, dont le vaste monde est riche, et s’adapte, soit elle disparaît. De même lorsqu’un couple est déplacé, volontairement ou non, par le tourisme, les échanges commerciaux ou les tempêtes. Noé, comme ses alter-ego mythologiques, mésopotamien, sumérien et autres, avait vu juste en embarquant des couples pour la reproduction. L’animal ne se rapproche de l’homme que par les manies de celui-ci, qui sont de le nourrir, de le domestiquer, de s’en nourrir lui-même sans précaution. Caresser son chat ou son chien diffuse dans l’air ambiant une nuée éventuellement pathogène qu’on respire à plein poumons. 
 
   Quant aux fréquences de ces épidémies, rien n’indique une quelconque augmentation. Il y en a toujours eu (la syphilis, par exemple, dont on sait depuis 2008 avec une quasi-certitude désormais que la bactérie fut importée d’Amérique par C. Colomb ou la peste noire due à un bacille cheminant par la route de la soie) et il y en aura encore à différentes époques, qui s’espacent, se rapprochent, s’éloignent à nouveau pour émerger plus tard. C’est ainsi. Et si lutte il doit y avoir ce n’est pas en nous assénant des contre-vérités ou en imitant la folie de Don Quichotte contre des moulins à vent – qu’étrangement on aime à reproduire, bâtir et vénérer à grandes érections d’éoliennes de nos jours. Pour mieux ignorer sans doute que tout ce remue-ménage servira à brasser du vent à défaut de produire correctement autre chose.
   Si lutte il doit y avoir, c'est celle menée par la science et non par la peur.

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