La Blédine et le député

 

Réclame pour la Blédine Jacquemaire, qui n'a rien à voir avec le député homonyme qui n'aime pas voir son portrait parmi les 380 autres.

   « Je défends la caricature. Mais la placarder à @VilledeMeudon et la relayer de façon injurieuse sur les Réseaux Sociaux relève de la stigmatisation publique classique pratiquée par l'extrême droite. Combattons les idées, pas les personnes. Plainte contre X transmise au Parquet. » Tartufe, qui avait un autre style sous la plume de Molière, a fait de piètres émules, mais toujours aussi hypocrites (Couvrez ce dessin que je ne saurais voir).

   Le député Jacques Maire, mécontent de voir sa bouille dessinée et placardée, dans une espèce de bouillie verbale, de Blédine, où il mixe étoile jaune et écharpe bleu-blanc-rouge, Samuel Paty et sa personne, le tout arrosé de crainte et de violence, (« On peut aller plus loin en disant que les députés portent une écharpe bleu-blanc-rouge et une étoile jaune pour ce qu’ils ont voté. […] On se souvient de Samuel Paty, qui nous ne dit pas un jour qu’un déséquilibré ne va pas prendre au pied de la lettre ce message de ‘député de la honte’ et dire : si c’est une honte, je vais lui régler son compte… ») explique, sur LCI, pourquoi il porte donc plainte, non pas contre le dessinateur mais contre X, en fait un historien de l’histoire de l’art qui eut le bon goût d’informer les administrés de Meudon du vote par leur député de la loi de Sécurité globale. Celle qui cache en son sein l’article 24, celui de la honte, interdisant sans vraiment le dire quiconque voudrait filmer, entre autres exactions, des policiers tabassant un Michel Zecler. Mais alors, qu’en est-il des caméras de surveillance, celles qui, en l’occurrence filmèrent le passage à tabac ? Heureusement qu’elles étaient là pour nuire aux trois ou quatre malfrats en uniforme dévoyant leur mission. Faut-il en interdire la diffusion désormais ?

   Lorsque rien ne peut nous être reproché, que le strict devoir guide nos actions, que la déontologie accompagne nos gestes et le respect nos actions, il n’y a pas lieu de craindre le regard des autres.

   Quant au député Jacques Maire, rien dans son portrait n’incitait à la haine. Après tout il est libre de voter comme il l’entend, tout comme sont libres de s’exprimer ceux qui pensent qu’il a tort. Juste une apostrophe, puisque le vote des députés est publique, pour informer ses concitoyens, qui ne lisent pas le Journal Officiel, de son choix. Apostrophe notablement modifiée comme constaté dans l’image ci-dessous.


 

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