Jean Richafort

 

   Depuis toujours les Requiem m’extasient. Probablement depuis mes douze, treize ans lorsque je les chantais dans les cathédrales au sein de la chorale de petits chanteurs où je tâchais de rivaliser avec les solistes sans guère y parvenir.

   J’ai toute une collection de CD, de Richafort à Fauré. Ou encore de Tomas Luis de Victoria à Duruflé. Bien évidemment celui de Mozart. Ce n’est pourtant pas ce dernier, bizarrement, que je préfère. Mozart était né pour la fête, la gaieté et non la mélancolie. Celui de Fauré est magnifique, ou encore bien plus éloigné de nous le requiem de Richafort. Les musiciens de la Renaissance ont porté à leur apogée le style de la polyphonie et du contrepoint.

   On trouve tout sur Youtube, et notamment Richafort dans l’interprétation que je possède du Huelgas-Ensemble dirigé par son fondateur Paul Van Nevel. Pas eu besoin d’enregistrer mon CD pour vous le faire écouter.

   Jean Richafort (1480-1547, approximativement), musicien de la Renaissance, admiré par Ronsard, est un paradoxe selon P. Van Nevel car « la survie et la transmission de son œuvre sont d’une ampleur inversement proportionnelle à ce que l’on sait de sa vie ». Rien, ou presque.

   Au sommet de son art, son Requiem en mémoire de Josquin Desprez, dont on pense qu’il fut l’élève. Ensuite, vers la quarante-cinquième minute (plage 10) une petite merveille : le Salve Regina pour 5 voix. À regretter mes treize ans.

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