Israël et les autres

 

Les conflits dans le monde

    Les Corses, que j’évoquais dans un précédent billet, contaminés sans doute par la frénésie terroriste qu’engendra le paraphrénique du Kremlin, après les assauts sur Israël des islamistes du Hamas et des bombardements du Hezbollah incités, voire dirigés par les névrosés d’Iran, les Corses donc ont déclenché leurs petites bombes artisanales la nuit dernière. Nous pouvons les remercier d’être plus respectueux de la vie d’autrui, à défaut de leurs biens, que les fanatiques en tout genre qu’ils imitent, ne détruisant, après les vacances, que les résidences secondaires vides de leurs propriétaires, à la différence des barbares de ce vendredi, massacrant des jeunes qui rêvaient en dansant, tuant de paisibles habitants d’Israël et capturant une centaine d’otages, hommes, femmes, enfants. Propageant l’horreur et la terreur.

    Nul doute que l’engrenage enclenché à l’autre extrémité de la Méditerranée amplifie cette poussée de violence qui gangrène l’humanité d’aujourd’hui.

    Il n’y a donc pas que la France qui part à vau-l’eau. La passivité des dirigeants des grands pays du monde, face aux divers belligérants, à tout le moins leur atermoiement, permet aux factieux de se croire au-dessus des lois. L’ONU se rapproche dangereusement du déclin tragique de la SDN, se préoccupant avec plus d’assiduité des lubies écologiques que des dérives guerrières. Les rodomontades de son secrétaire général étant aussi efficaces qu’un cautère sur une jambe de bois, chacun y va de son invasion, de son putsch ou de son agression. De la Russie à l’Afrique via la Péninsule arabique et peut-être bientôt l’Asie.

    De Gaule eut raison de doter la France de la dissuasion nucléaire, bien qu’avec le génie malfaisant régnant sur la Corée du Nord, nul n’est à l’abri des suppurations de l’apostume qui lui ronge le cerveau. D’autre part, malgré la possession d’au moins 300 ogives nucléaires, Israël n’impressionne nullement les islamistes. Quant à la Chine, pourtant plus préoccupée habituellement de commercer que de guerroyer, ses démonstrations de force voudraient nous intimider.

    Et pendant ce temps-là les extrémistes de droite, un peu partout, émergent à nouveau lors d’élections, partielles ou non. La Slovaquie a voté populiste, tendance fasciste, la semaine dernière, tout comme en Allemagne où l’AfD fasciste remporta les deux élections régionales qui se tenaient ce dimanche. Le pro Russe Orban est déjà aux commandes en Hongrie ; en Italie, en Autriche, au Danemark, en Finlande, les partis extrêmes dominent. En France l’ex Front National a de bonnes chances de virer en tête en 2027. Quant aux États-Unis, Trump, vieillard belliqueux, est toujours applaudi malgré ses déboires judiciaires, moraux et financiers.

    J’ajouterai qu’en Grande-Bretagne, deux menteurs populistes, Johnson et Farrage, ont entraîné leurs concitoyens dans l’impasse du Brexit.

    La liste serait longue si je devais continuer. Pour clore ce chapitre avec la crise israélienne qui a fait des centaines de victimes en Terre sainte (sainte pour les trois religions monothéistes) et en fera des milliers à Gaza, je reprendrai l’analyse concise de l’ancien ambassadeur d’Israël en France, Elie Barnavi, qui dans une tribune parue dans le journal Le Monde, affirme que tout était prévisible « Car ce que nous venons de subir n’est pas un décret du ciel. C’est la résultante d’une conjonction de deux facteurs : une organisation islamiste fanatique dont l’objectif déclaré est la destruction d’Israël ; et une politique israélienne imbécile à laquelle se sont accrochés les gouvernements successifs et que le dernier a portée à l’incandescence. »

    Benyamin Netanyahou est le président du Likoud, parti de droite devenu extrême, anti palestinien au possible, raciste. L’ultraorthodoxie qui caractérise certains des membres de ce gouvernement ne favorise pas l’idée nécessaire d’un peuple Palestinien vivant en paix aux côtés d’un peuple Israélien.

    La haine entraîne la haine. Ces peuples frères qui ne demandent qu’à vivre en paix sont les otages de ceux qui les gouvernent. Des terroristes.

    Cette montée des périls que l’on retrouve partout n’est pas pour nous rassurer.

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