Du Palais Bourbon, ignorons ces pantins
Pinocchio (2006) - Jim Dine (Cincinnati 1935) - Musée des Beaux Arts, Caen
Dans mon billet du 8 juillet 2024 je devais être à peu près le seul affirmant à l’époque qu’une majorité existait, celle qui allait du PS à LR, à condition que des hommes et des femmes de bonne volonté soient à la recherche d’un compromis pour gouverner. Le chaos que tous ces fantoches — hormis quelques-uns pas plus nombreux que les doigts d’une main — parviennent à installer nous montre qu’il n’en est rien. Tous plus préoccupés de leur prébende que de gouverner la France. Honte à eux. Ignorons-les.
Aujourd’hui Lecornu démissionne. Que reste-t-il d’espoir ? La dissolution n’est pas acceptable. Deux partis, en cas d’élections anticipées, emporteront la mise. Or, ces sortes de bactéries miroirs que sont pour la démocratie (les bactéries miroirs sont créées en laboratoire, à l’inverse des bactéries classiques, et susceptibles de détruire l’humanité) les partisans de Mélenchon et de Le Pen ne pouvant gouverner, l’un comme l’autre, que dans la destruction, sont à rejeter. Les autres, polichinelles gesticulant au bout de leurs ficelles usées, foutriquets qui n’ont plus d’avenir politique sans aucune chance d’émerger. Je les laisse patauger dans leur boue revendicative.
Macron doit-il démissionner ? Non, bien sûr. Élu pour un quinquennat son seul tort fut de dissoudre. Ce que la constitution lui permettait, mais il reste seul légitime, à l’inverse de Mélenchon non élu, et de Le Pen condamnée dans l'attente de l'appel. Et à vrai dire dissolution bénéfique en cela qu’elle permet de nous montrer les vraies aspirations de ces prétendants : aucune vision du bien de la France, mais avant tout sauver leur peau. Malheureusement pour eux, il n’en sera rien.
Alors quoi ? Mélenchon et Le Pen, ces bactéries miroirs avec la bombe atomique entre leurs mains ? Ou la poursuite du bordel ambiant (pardonnez-moi le terme, mais c’est bien de cela qu’il s’agit) ? Ignorons tous ces Pinocchio désarticulés.
Un gouvernement de techniciens. La seule solution. Dans l’ignorance de cette tumeur qu’est devenu le Palais Bourbon où des crabes s’entredéchirent avant de s’autodétruire et disparaître.
Ces experts décideront par décrets ou, plus rarement, par ordonnances, faisant fi des pantomimes de tous ces hurluberlus qui, législateurs que de nom, députés d'opérette, inconscients, nous lassent et sapent, volens nolens, les bases de nos institutions.
Alors qui ? T. Breton peut-être, me souffle-t-on au sein de mon foyer, avec le handicap d’être un ancien ministre et ancien commissaire européen. L’avenir nous le dira, mais d’autres prétendants vont se manifester dont les noms vont gesticuler au bout des pancartes. Il n’en sera rien. Un homme, ou une femme, dégagé de toute obédience, prêt ou prête à décider dans un seul but, celui de l’avenir de la France. Notre avenir.
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